martes, 22 de abril de 2008

RV: [ResearchSexWorkMig] Appel à com "L´Etat au prisme du contrôle des déviances"

-----Mensaje original-----
De: Research-SexWorkMigr@googlegroups.com
[mailto:Research-SexWorkMigr@googlegroups.com] En nombre de
Gwenaelle.Mainsant@ens.fr
Enviado el: miércoles, 16 de abril de 2008 16:04
Para: listancmsp@lists.apinc.org; efigies-info@ras.eu.org;
reseau_doctorants@www.mshparisnord.org;
Research-SexWorkMigr@googlegroups.com
CC: gauthier@cesdip.com; mathilde.darley@gmail.com;
eddie.hartmann@sowi.hu-berlin.de
Asunto: [ResearchSexWorkMig] Appel à com "L´Etat au prisme du contrôle des
déviances"

A diffuser aussi largement que possible...

APPEL A COMMUNICATIONS :

L'ETAT AU PRISME DU CONTROLE DES DEVIANCES :
PLAIDOYER POUR UNE APPROCHE ETHNOGRAPHIQUE.

CENTRE MARC BLOCH, BERLIN, 13 ET 14 NOVEMBRE 2008


Ces journées auront pour objectif de valoriser une approche ethnographique,
<< par le bas >>, du pouvoir de l'Etat dont l'exercice apparaît directement
observable au sein d'espaces interactionnels et/ou conflictuels mettant en
scène agents étatiques et populations cibles. Les espaces qui retiendront
plus particulièrement notre attention seront ceux assignés au contrôle des
groupes de population étiquetés comme << déviants >> par les agents du
contrôle. L'étude de ces espaces sera également l'occasion d'un retour sur
le positionnement du chercheur sur son terrain d'enquête, en particulier
lorsque celui-ci est présenté comme fermé aux sciences sociales.

<< Minés >> , << difficiles >> , << problématiques >>... certains terrains
et objets résistent singulièrement au travail d'enquête, à la construction
de problématiques et à la restitution des résultats. Ce constat est, entre
autres, particulièrement prégnant dans le champ de recherche sur les
déviances et les institutions de contrôle. L'opacité des institutions, les
difficultés d'accès aux terrains, la résistance des acteurs, la co-existence
parfois difficile avec les savoirs militants, l'actualité politique <<
brûlante >> de certains objets sont autant de raisons qui rendent délicates
l'observation et l'analyse des instances au sein desquelles la puissance
publique s'incarne.

La plupart des travaux de recherche déjà disponibles s'attachent avant tout
à objectiver la position du chercheur sur son terrain et l'influence de
cette dernière sur la production des résultats . Prenant acte de cette
littérature existante, ces deux journées d'études auront pour objectif de
lier les conditions de production de la connaissance au processus de
construction des résultats dans le cas particulier d'une analyse de l'<<
Etat au concret >> .
Celle-ci s'appuiera non pas tant sur l'étude de l'action publique, qui se
focalise souvent sur l'analyse des discours produits par les décideurs
politiques, mais davantage sur une ethnographie des pratiques des agents,
quel que soit leur positionnement au sein de l'institution. Cette démarche
procède de l'hypothèse que la compréhension de l'Etat et de l'exercice de
son/ses
pouvoir(s) ne saurait être réduite à l'imposition unilatérale des
prérogatives de la puissance publique sur des populations cibles. Au
contraire, c'est dans les interactions entre agents de l'Etat et individus
ou groupes d'individus visés par leur action que le pouvoir étatique prend
corps comme << quelque chose qui circule >>, et dont les agents
institutionnels et les populations cibles sont à la fois les << effets >> et
les << relais >> . De ce fait, nous privilégierons ici l'observation
ethnographique des interactions - tant formelles qu'informelles, tant
pratiques que discursives - entre agents de l'Etat et populations cibles de
l'action publique.

De ces interactions entre Etat et groupes cibles, nous retiendrons celles
qui apparaissent comme le lieu de la production ou de la fixation de
l'étiquetage de << déviant >>, et notamment celles mettant en scène des
agents des << métiers d'ordre >> - entendus comme ceux exercés au sein de
la police, de la sécurité privée , de la prison ou de l'armée. Objets de
débats publics et d'investissements militants, ces systèmes interactionnels
entre représentants d'un ordre (juridique, moral, politique) dominant et
populations étiquetées comme déviantes résistent au << projet de connaître
>> des sciences sociales et politiques. Ils sont de ce fait considérés
comme << brûlants >>, soit en raison des critiques associées à la mise en
OEuvre des prérogatives de la puissance publique, soit en lien avec les
activités des groupes d'individus sur lesquels cette dernière s'exerce.

Si la prétention à saisir l'Etat est souvent considérée comme l'apanage de
la science politique, les interactions et espaces d'interaction qui nous
intéressent ici n'en constituent pas moins des terrains de recherche
investigués par d'autres disciplines. L'histoire (et en particulier la
socio-histoire), la sociologie, l'anthropologie ou la géographie, si elles
n'ont pas toujours pour finalité de proposer une analyse de l'Etat, se sont
depuis longtemps intéressées aux institutions et aux espaces où le pouvoir
étatique s'exerce et à leur historicité . Ces journées d'étude auront donc
vocation à accueillir les communications issues de ces différentes
disciplines et à contribuer ainsi à un échange interdisciplinaire autour
d'une analyse du pouvoir de l'Etat. Les contributions auront notamment pour
souci de resituer les institutions et les acteurs agissant en leur nom au
sein des rapports sociaux et de pouvoir dans lesquels ils s'encastrent, tout
en approfondissant la question du rapport au terrain dans la présentation de
leurs analyses.

Organisées par le Laboratoire Européen Associé (CESDIP, Institut Max Planck)
en partenariat avec le Centre franco-allemand de recherche en sciences
sociales de Berlin (Centre Marc Bloch), l'Ecole des Hautes Etudes en
Sciences Sociales, la Berlin Graduate School of Social Sciences (Université
Humboldt de Berlin) et l'Institut de sciences politiques de l'Université de
Leipzig, ces journées d'étude auront pour but de valoriser les travaux
émanant de doctorants, post-doctorants et chercheurs rattachés à des
institutions françaises ou allemandes. Toutefois, afin d'enrichir l'échange
scientifique visé par cet événement, les propositions s'inscrivant dans
d'autres contextes nationaux seront également les bienvenues. Pour des
raisons pratiques de traduction des communications, les langues
d'intervention devront être l'allemand ou le français, l'interprétariat ne
pouvant être assuré que pour ces deux langues.
Les propositions, sous la forme d'un résumé de 300 mots environ, devront
nous parvenir avant le 30 mai 2008 et préciser, autant que faire se peut,
les possibilités de financement de l'intervenant. Seuls les participants
dont les institutions de rattachement ne peuvent prendre en charge le
déplacement et/ou l'hébergement verront leurs frais totalement ou
partiellement remboursés. Une version du texte devra être communiquée aux
organisateurs au plus tard le 15 octobre 2008 afin que les discutants prévus
pour chacun des panels puissent en prendre connaissance suffisamment tôt.

Les communications doivent être adressées à : Staatsethno@googlemail.com et
la réception en sera confirmée par retour de mail.


Comité d'organisation :
Mathilde Darley, Sciences Po Paris - CERI / Centre Marc Bloch Jérémie
Gauthier, Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions
pénales (CESDIP) / Institut Max Planck Freiburg Eddie Hartmann, Berlin
Graduate School of Social Sciences (Humboldt-Universität zu Berlin)/ Ecole
des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) Gwénaëlle Mainsant, Ecole des
Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) Paris - IRIS / Centre Marc Bloch
Berlin


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